eolienne-sans-frontieres

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le district de Malbaza, au Sud-Niger

 

Les informations ci-dessous ont été transmises par M. Chevalier,

président de Santé sans Passeport

 

 

 

Généralités

 

Le Niger a lancé en février 1996 un processus de décentralisation qui a abouti à la création de 265 communes, 36 départements, 8 régions. Mais ces collectivités territoriales ont très peu de moyens ce qui rend cette décentralisation quasi inexistante (voir arte du Niger en bas de l'article).

Les premières élections communales ont eu lieu le 25 juillet 2004. Chaque commune a à sa tête un conseil communal qui élit son maire pour un mandat d'une durée de 4 ans.

Le maire de Malbaza est Assoumane Hamani

Les prochaines élections devaient avoir lieu en 2008 mais elles ont été reportées en 2009….

 

La commune de Malbaza est située à 450 kms de Niamey, la capitale et à 20 kms au nord avec le Nigéria. Elle fait partie de la région administrative de Tahoua (à 150 kms) et du département de Konni (30 kms).

-population de 72 000 habitants

-45 villages administratifs

 

Tous les villages de cette commune sont totalement enclavés. Pour accéder à chaque village il faut emprunter des pistes en latérite, parfois très étroites et difficilement praticables à la saison des pluies. Les villageois utilisent comme moyen de transport l'âne tirant le plus souvent une charrette en sachant qu'un âne progresse à la vitesse de 5 km/h

 

Dans aucun village il n'y a d'électricité ni d'eau. Seuls 2 villages ont eau et électricité (Guidan Ider et Malbaza) où se situent  un centre de soins intégrés (CSI)

 

Le seul accès à l'eau potable sont les puits distants bien souvent à de nombreux kilomètres et encore faut il que la nappe ne soit pas tarie.

 

 

Agriculture :

 

Il n'y a strictement aucune mécanisation. Tout le travail s'effectue manuellement avec simplement quelques outils.

C'est la monoculture d'une céréale : le mil.

Il est planté au début de la saison des pluies (mai) et sera récolté (septembre). Il est ensuite stocké dans des greniers à mil. C'est l'aliment de base qui est consommé tout au long de l'année. Le mil est pillé pour obtenir de la farine qui est délayée avec du lait : le Foura (terme haoussa)

 

 

-culture du niébés (petits haricots)

-de l'arachide

 

1-cheptel :

-bœufs, moutons, chèvres et ânes

 

2-volailles :

-pintades en nombre conséquent et à un degré moindre le poulet

 

 

Industrie

 

La commune de Malbaza bénéficie de l'implantation d'une cimenterie (la seule existant au Niger). Elle a vue le jour grâce à la France en 1966. Elle a été privatisée en 1998 et emploie 100 personnes.

 

 

Ethnies

 

Deux ethnies se côtoient dans la plus grande harmonie : les Haoussas (majoritaire dans les pays) et les Touaregs dont la langue parlée est le tarmacheq. On peut distinguer 2 types :

 

1-les Touaregs sédentaires :

Ils ne pratiquent plus la transhumance. Ils se sont fixés et mélangés dans différents villages aux Haoussas. Parfois mais c'est assez rare, le village est dans son entier Touareg comme Ifrin Kawan. Ailleurs, il peut être à majorité Touareg comme le village de Nobi.

 

2-Les Touaregs semi-sédentaires :

Ils continuent avec leurs dromadaires la transhumance. Ils quittent la région de Malbaza dès la plantation du mil car toutes les terres sont cultivées et empêchent leur déplacement. Ils rejoignent le massif de l'Aïr après un voyage de près de 3 mois. Dès le mois d'octobre et juste après la récolte du mil, les Touaregs sont de retour.

 

L'organisation sociale des Touaregs est diamétralement différente de celle des autres ethnies présentes au Niger. De religion Musulmane comme 95 % du Niger, la femme est respectée et ses droits sont pratiquement identiques à ceux des hommes.

 

 

La situation des femmes

 

Avec une espérance de vie ne dépassant pas 46 ans et un taux d'analphabétisme de 92 %, les femmes vivent au jour le jour la mendicité, l'exode forcé, l'épuisement dans les taches ménagères dû au pilage du mil, au port de charges énormes et à l'éloignement des puits. 48 % de ces femmes sont les victimes de mariages forcés avant l'âge de 15 ans, les premières maternités interviennent entre 13 et 14 ans, et seules 20 % des fillettes sont scolarisées. Les femmes du Niger affrontent la

 

douleur et le danger de pratiques traditionnelles, sans aucun accès à une aide médicale quelconque.

 

 

Enseignement :

 

C'est la catastrophe tant dans le primaire que le secondaire. La langue officielle est le Français

-corps enseignant très mal formé. Aucune base pédagogique.

-absence de structures et de matériel scolaire

 

 

Santé :

 

C'est une situation dramatique et catastrophique.

L'unité de base est la case de santé qui est présente dans certains villages. Elle est tenue par un agent de santé. Sa formation est de 3 mois sans examen d'entrée ni de sortie. Il établit des diagnostics, prescrit des médicaments….

La structure supérieure est le CSI (centre de soins intégrés). Sur la commune de Malbaza 2 CSI existent avec une maternité.

-Malbaza (2 sages-femmes)

-Guidan Ider (1 sage-femme)

 

Dans tous les CSI, la référence est l'infirmier. Tout comme les agents de santé ils sont « les médecins » du Niger avec une formation qui correspond à celle de l'aide soignante en France !

 

 



16/05/2009
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